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Ma vie, mon oeuvre

5 décembre 2008

Comme dirait JL AUBERT

J'en ai marre d'écrire ici.

Je déclare ma phase d'allergie à moi même, terminée.

Ne m'écrivez pas trop de mails pour me demander ma nouvelle adresse, c'est chiant quand vous saturez ma boîte...

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21 novembre 2008

Et ses petits désastres [...]

renee_zellwegger_bridget_jones

J'enrage là.

La situation est complètement kéblo.

L'impression de revenir au bon vieux temps du lycée où je faisais une fixette sur F.B qui m'a finalement mis un gros vent à la fin de l'année. Sauf que là je ne finirai pas en laissant à ma copine le soin de lui filer ma photo d'identité pour qu'il voit qui je suis (...)

Parce qu'il sait qui je suis en fait.

Et que j'ai plus 15 ans non plus.

A 15 ans quand j'enrageais, j'écoutais Craig David en regardant mon plafond étoilé et en lançant des défis à mon portable "si tu tiens encore sans batterie 10 minutes, ça veut dire que FB veut sortir avec moi! "

A 23, je sors quasiment tous les soirs (devenant peu à peu alcoolique) et je me tape un mec dont je me contrefous le dimanche soir.

(C'est quoi le plus ridicule...?)

Une constante, à 15 et 23, j'ai toujours trouvé le mois de novembre complètement inutile.

9 novembre 2008

I believe I can drive

HMBeart1RO

Et apparemment mon moniteur aussi. Quand je lui ai dis, au bord des larmes "non mais c'est bon moi je peux plus là, je paie plus  (pour la 5252fois)" , il ne m'a pas dit "non mais moi si j'dis ça c'est pour toi hein, j'y gagne rien que tu fasses 20 ou 50 heures, c'est pareil pour moi, mais là t'es-pas-prête, non non non pas-prête."

C'est vrai que dans la vie, je me sens souvent "pas-prête". Pas prête pour aller à la laverie, pas prête pour arrêter  de manger quotidiennement mes deux carreaux (et demi) de chocolat aux noisettes, pas prête pour avoir un mec plus d'une semaine, pas prête pour entrer dans le monde du travail. Pas prête quoi.

Mais là je vous jure, je me sens si prête. Si prête à prendre ma voiture à louer dans deux ans chez avis, ma petite polo et aller voir la mer sur un coup de tête, à glisser mon premier cd dans le poste et à chanter à tue-tête en fumant une clope même si c'est interdit. Y aurait que moi sur la route et il ferait beau. Ce serait le printemps. Non mais même sur le périf entre porte dauphine et porte maillot, ça me ferait kiffer en fait. Et puis insulter les gens gratuitement, c'est franchement bon. Ca fait rigoler mon moniteur mais il me conseille quand même de la fermer le jour du permis. Je sais pas si j'y arriverai c'est héréditaire. Sauf que moi je prends pas une voix de bonhomme. Pardon m'man.

Donc je disais, pour une fois hier, sa réponse a changé il m'a dit "si tu continues comme ça oui tu peux poser une date après tes deux cours restants". J'ai failli lui sauter au cou alors que ce n'est que justice somme toute. Je peux pas imaginer que je puisse le rater, ça va bien se passer, je vais tomber sur le seul inspecteur gentil de France et il décidera que finalement on n'est pas obligé de voir si je sais faire un créneau. Ou alors il le prendra à la rigolade style "oh c'est comme toutes les bonnes femmes, elles savent pas se garer". J'acquiescerais et partirais avec ma Polo. La Polo est une petite obsession oui. 

En parlant de gens qui ont volé leur permis, la palme d'or revient au taxi que nous avons pris hier avec celle-qui-fait-rien-qu'effacer-son-blog. 20 minutes pour faire une marche arrière dans un cul de sac, moi je dis bravo. Et le type "oh oui c'est mon petit point faible la marche arrière". Et moi c'est ton compteur qui tourne et mon découvert qui n'en finit plus, empaffé. Ensuite il nous emmène du 11e au 10e en passant par le 19e, pensant péperement nous entourlouper l'air de rien. On s'en est bien sûr rendues compte mais y avait plus grand chose à faire. Ah si, il a bien proposé de nous ramener au point de départ si on était pas contentes. Quel culot hein. Après j'sais pas ce qu'il s'est passé parce que je suis descendue mais moi je mérite plus mon permis que lui. Tout ça pour cette conclusion oui.

Sans transition, le mélange champagne- vin blanc- vin rouge (dans le bon ordre surtout) ne fait miraculeusement pas vomir! Par contre t'as une barre dans la tête une bonne partie du lendemain. Une grosse grosse barre du genre tu sais plus coordonner tes mouvements et tu te renverses l'eau chaude du thé sur les pieds plutôt que dans la tasse (...). C'est drôle là mais sur le moment t'as plutôt envie de poster sur vie de merde et de te recoucher.

Ce que j'ai fait, me recoucher. Et puis après je savais plus trop quoi faire parce qu'en ce moment j'ai décidé de me purger. Je fais sortir toutes les saloperies de mon corps. Tu fais caca quoi? Non, c'est plus complexe. J'ai arrêté la pilule (pour voir si c'est à cause de cette conne que je suis fat), et je tente de plus trop manger et de plus trop fumer.C'est facile d'arrêter la pilule. Je bois beaucoup de thé aussi. Mais comme quand j'essayais de boire du thé, je m'arrosais juste les pieds et que je pouvais plus manger, ni fumer et que la télé c'était pas la peine, ni l'internet, ben j'ai fait presque fini le troisième tome de Millenium. Mikael Blomkvist c'est quand même le Carrie Bradshaw suédois. Y a pas un personnage féminin qui se l'est pas tapé. J'utilise la forme passive parce que Super Blomkvist, c'est les femmes qui le veulent tu vois, il a même pas à lever le petit doigt le mec. Hâte de voir le film l'année prochaine... C'est sacrément addictif cette saloperie. Clairement pas le roman du siècle mais tu veux la fin, viiiiiite.

Après c'est décidé je me tape les Harry Potter et je regarde les deux James Bond.

Je suis le troupeau ouais ouais mais à Noël j'ai commandé l'intégrale de Depardon. Pas de jeu de mots sur troupeau, ok.

Quand j'étais jeune, certains naïfs pensaient que j'étais une intello... Moi, tu penses bien,  je faisais tout pour que la croyance demeure. Je lisais le nouvel obs, je faisais mon stage dans le ciné, je quittais une major pour crever la faim et découvrir le cinéma d'auteur, j'allais voir des films coréens le samedi matin . J'ai même un jour sorti à une soirée "non mais faut que je rentre là il est tard" "mais pourquoi, tu te lèves pas demain non?" "non mais...je dois..écrire".La blague. Et puis par-ci par là, des trucs m'ont échappé, j'ai un jour avoué que je ratais pas un "Faites entrer l'accusé" et que j'avais failli me rouler par terre quand Icare a quitté la nouvelle star. Le mythe fut brisé et les gens comprirent que je n'étais qu'une fille normale, comme eux. Non je ne suis pas folle, BONSOIR.

Mais un deuxième mythe perdurait et celui là, je ne voulais surtout pas qu'il prenne fin. J'étais classe. Si si, mon meilleur ami me le disait tout le temps vers 2h 3h du mat aux soirées. Un espèce de monteur, un jour, a remis en cause ce fait avéré mais fallait voir le mec quoi. Un vrai intello qui regardait "La vie de Jésus" un samedi soir et qui pensait à moi quand il faisait moite (...). Une rumeur court qu'un jour j'aurais mis des bottes marrons clair avec un collant à pois bordeaux, une jupe noire et un pull orange, mais vous savez ce que c'est. Des jaloux. Non, vraiment j'étais classe. Et puis hier, j'ai fait un truc qui a tout ruiné. Du bobsleigh dans les escaliers. Devant témoins.  Je t'explique le contexte, il est 4h tu es fatiguée, tu attends que tes amis sortent de l'appart où a lieu la soirée pour prendre un taxi avec eux, tu t'assoies sur la première marche pour les attendre mais malencontreusement tu glisses, non pas d'une marche mais de trois. Tu trouves ça un peu drôle alors tu recommences, et là tu te fais les 4 étages sur le cul non stop. Vraiment tu trouves ça fendant, tu attends que tout le monde arrive et tu leur refais une démo. Certains se convertissent au ridicule et on se lance dans une vraie compét'. D'autres, plus sobres, te regardent, perplexes. Il est vrai que tu as la jupe remontée parce que "sinon ça glisse pas" et que tu as l'air bien fière de toi...

Ca tient vraiment à rien une réputation, soyez prudents.

2 novembre 2008

Pigeon, Pigeon, Pigeon

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Chop Shop n'est pas que l'hymne des écoles de commerce. C'est aussi un film, en ce moment dans les salles, qui m'a bouleversée. La caméra suit Alejandro et sa soeur Isamar, un gosse orphelin qui vit dans le Queens et bosse déjà comme un damné à même pas 12 ans. Il ne s'y passe pas grand-chose, c'est juste leur quotidien, ,dur ça ouais, mais jamais sordide, parce qu'il y a beaucoup d'amour là-dedans, de l'espoir, de la débrouille, du courage, des chamailleries et de la poésie. C'est un film pas un doc, mais tous les acteurs ont été choisis dans le quartier donc on n'est pas non plus dans la pure fiction et j'ai quand même eu une drôle de sensation en me disant que je prenais plaisir à regarder ce film dans mon petit fauteuil parisien.... Je me dis que quand même avec tous les moyens que j'ai à ma disposition, aussi bien financiers que culturels...pourquoi j'ai encore rien fait d'exceptionnel?! C'est la sensation d'urgence qui te pousse à te bouger le cul et à être ingénieux sûrement. Ou alors on s'enlise ici et on finira tous commes les humains de Wall-e.

D'ailleurs je vais aller préparer quelques cookies...

Avant ça, petit résumé de ces dernières semaines.

Alors après le bonheur d'assumer son plan Q (facile surtout quand c'est un one shot), j'ai eu droit à la rencontre romantique.

Il y a deux semaines, dans ma laverie, un type me donne un petit bout de papier sur lequel il disait, qu'étant peu doué pour la drague il se cachait derrière ce bout de papier pour m'inviter à boire un verre si j'en avais envie. Je n'avais pas bien son visage en tête mais dans mon souvenir il n'était pas moche, pas spécialement beau non plus, sinon je l'aurais repéré. Je décide quand même de le rappeler parce que j'ai toujours espéré qu'on me fasse un truc comme ça. J'adore sa voix au téléphone, il est australien, et garde un petit accent aussi léger que sexy. Son job aussi est sexy. Je me dis que j'ai vraiment de la chance qu'il m'arrive des trucs pareils. Je suis bourrée donc euphorique. On a convenu de se voir la semaine prochaine.

En attendant, je tempère, pas question d'avoir une grosse déception s'il se révèle en fait plein de tocs, marié, moche ou que sais-je.

Le jour J, il arrive à notre rendez-vous. Ses cheveux sales me sautent aux yeux (c'est figuré hein ils sont restés en place en fait). Le type ne s'est visiblement pas pomponné dans l'espoir de me plaire (...). Moi j'ai quand même acheté une nouvelle robe. Mais certes, c'est un homme me direz-vous. Oui, je passe donc sur le blouson tout droit sorti d'un dépot d'Emmaus, du jean marron pas du meilleur effet avec son tee shirt bleu electrique. Mais les cheveux huileux avec pellicules apparentes, non vraiment je peux pas.

-Impression d'être une vieille pouf superficielle en me relisant mais si on ne peut pas être honnête avec son propre blog hein, vous savez que je lis beaucoup et que j'accepte par contre les petits et les bedonnants sans faire autant de manières-

Donc comme ce con avait oublié de se laver, mais pas d'être malgré tout mignon et surtout hyper intéressant, je lui laisse une deuxième chance en proposant un rdv à mon retour de week-end.

Deuxième fois, il a le poil soyeux, je crois même que passage chez le coiffeur il y a eu. Je suis rassurée, en plus cette fois-ci, on se voit de nuit donc je peux boire et suis encore plus détendue. En me ramenant chez moi, il me fait la bise ce qui me surprend un peu mais bon pourquoi pas, la lenteur se perd de nos jours.

Je ne peux pas dire que je sois franchement déçue qu'il ne m'ait pas embrassée car j'ai beau le trouver génial, il ne m'attire pas des masses non plus. Alors je propose un troisième rendez-vous, histoire d'être définitivement fixée.

A nouveau de jour, il arrive, sentant l'alcool à trois kilomètres. Il est 15h merde. Effet de l'alcool ou pulsion psychopathe, il se met à me pousser de toutes ses forces dans l'escalier qui mène à la salle de ciné (les escalier montaient je vous rassure). Là je sors de mes gonds en le traitant de gros malade. Je crois qu'il est déçu, il attendait que je rigole. On ne se dit pas un mot pendant le film (normal me direz-vous mais c'était pour essayer d'accentuer le côté dramatique), et ma voisine doit croire que je l'aime bien ou qu'elle sent bon tellement je me colle contre elle pour ne pas respirer la bonne odeur de vinasse.

On est ensuite allés boire un café mais dans ma tête c'était clair que ça collait pas. Je pense qu'il l'a senti aussi puisqu'il ne m'a pas rappellée non plus à l'issue de ce troisième rendez-vous...

J'epère que je ne suis pas passé à côté d'une belle histoire...Tout avait si bien commencé... mais bon j'allais pas me forcer non plus. Et puis je baisse ma barre d'âge. A partir d'aujourd'hui je prends plus au dessus de 30 ans, sauf exceptions à condition d'être propre et de ne pas me proposer du jus d'orange en guise d'apéritif.

De toute façon avec l'hiver qui s'installe, je sens que comme l'an dernier ma vie sentimentale va se mettre en mode pause jusqu'au retour des beaux jours.

C'est pas trop naze d'utiliser l'expresssion "ma vie sentimentale"?

Oh et puis j'men fous chez franprix, ils vendent le fameux tourteau charentais.

Des petits rien, c'est ce qui fait le bonheur.

J'suis pas contre un gros truc non plus.

13 octobre 2008

Sauf s'il a un prénom romantique

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Ce soir, écrire est ma mission.

La dernière que je me suis fixée (et que je relève haut la main), c'est de me forcer à fermer et ouvrir mes volets tous les jours. Parce que ce sont des petites choses comme ça qui donnent l'impression d'être quelqu'un d'organisé (...)

Donc autant dire que je ne suis pas trop "défis" en ce moment.

Hier on m'a prié d'embrasser un mec qui partait loin d'ici pour longtemps, pour lui faire plaisir et j'ai même pas été cap. J'suis juste bonne à fermer des fenêtres j'vous dis.

( - après relecture de cette phrase, je préfère préciser que je ne suis pas une pute sinon-)

Mais je les ouvre aussi. Dimanche dernier par exemple, je suis allée chez un presque inconnu sachant pertinemment que nous allions nous adonner aux joies du sexe après s'être vaguement embrassés la veille.

C'est bizarre mais ça a quelque chose de rassurant de savoir pourquoi on y va. Pas besoin de séduire son intellect, il s'en fout. Si ça va au delà tant mieux ce sera une surprise mais la marchandise extérieure lui suffit. Et à vrai dire à moi aussi. Je n'ai même pas spécialement envie de le connaître, je l'ai déjà foutu dans une case. Et pourtant chez lui, j'étais bien. Comme une fille de 23 ans qui s'amuse. Et ça fait un bien fou de ne pas avoir à relire mon texto trente fois en imaginant sa tête à réception. D'être juste moi même, de coucher tout de suite sans se demander si ce n'était pas trop tôt. S'il va rappeler. Juste vivre le moment, pour le plaisir.

Je mentirais en disant que c'était exceptionnel parce qqe dépourvu de toute attente. Je n'ai jamais trop aimé les premières fois. Mais le moment qui suit, ça oui. Pas avec tous, évidemment, mais avec lui c'était bien. On parlait tranquillement. J'étais apaisée. Et puis pas besoin d'inventer d'excuses pour ne pas dormir chez lui, il ne comptait pas le proposer...

Pas un mec très classe en fait. Il me propose directement d'aller chez lui. Je dois insister pour échapper au jus d'orange et avoir mon verre de vin. Il ne me supplie pas de rester pour dormir blottie contre lui? Mais il fait bien l'amour et moi je m'en vais bientôt encore une fois alors faut pas qu'on s'attache, c'est le candidat idéal.

Hé je grandis ou je suis blasée?

C'est ça le hic. Dans les films quand ils ont une vie comme la mienne faites de restaus, soirées entre amis à piccoler et fumer, expos,cinés,théatre, ils appellent ça une vie de con. Superficielle. Mais ils ont 35 au moins quand ils en arrivent à ce constat. Moi j'ai de la marge et j'aime ma vie de con, si vous saviez.

Je n'irai pas jusque à dire que ça y'est, j'ai ma bande de potes. Mais enfin, il y a un groupe de gens que je vois régulièrement. Tous les week-end même. Et dedans il y a maintenant tous ceux que j'aime. Pourvu que ça dure.

Mes plus chers amis sont maintenant tous à Paris, je rechignerais presque à aller à Rome dans quelques mois. Même pas presque, ma séparation d'avec Paris ne sera qu'un break. Je tombe encore amoureuse de ses moindres recoins. Un bout de seine suffit à me mettre en joie... Paris je t'aime toi et tes gens.

Cela fait anormalement longtemps que je me sens heureuse. Je suis d'habitude tellement superstitieuse que j'ai du mal à admettre ces choses là, de peur que la tendance ne s'inverse immédiatement. Mais ça fait tellement du bien de le reconnaître. Qu'on n'a pas forcément besoin d'un grand amour qui vous emporte mais que des tas de petits riens peuvent vous rendre tout aussi heureuse. Moins fort évidemment mais ça fait du bien de ne plus avoir mal pendant un temps. J'ai encore besoin de recharger mes batteries avant le prochain vrai de vrai.

J'espère que je ne me trompe pas en recherchant le plaisir sans danger. Que j'ai vraiment besoin de ça pour l'instant et que je ne laisse pas passer des garçons bien parce que pas prête. Il y en a un qui est parti hier, j'aurais pu mais je n'ai pas. Il était pourtant parfait celui-ci et hier en m'endormant j'avais la tête pleine de regrets. Je n'ai pas parce que je pensais qu'il ne me plaisait pas tant que ça physiquement. Je me disais qu'il était un peu trop ouvert d'esprit (...). Pas assez sexy, un peu trop "naturel". Pas du tout dans la séduction. Et pourtant il est aussi incroyablement drôle et il sait un tas de choses intéressantes. Il a un accent trop mignon qui est même pas du sud pour une fois. Il était toujours gentil et prévenant avec moi. Pas entrepreunant pour un sou, mais je savais clairement que je lui plaisais. Quoi alors? Ai-je besoin d'être bousculée à tout prix? Ici, ce n'était pas le problème du "trop facile". Je crois aussi avoir dépassé la recherche du papa. Alors juste une question de gueule? Objectivement il n'est vraiment pas moche. Mais je ne le désirais pas voilà tout. Et pourtant j'aurais aimé qu'il soit mon copain, mon copain sans qu'on couche. Oui mais non évidemment. C'est rare que je ne tente pas malgré tout.

Bien des fois et pas plus loin que cet été, j'ai maintes fois essayé sans être convaincue. Et eu parfois de belles surprises. Mais là, je ne sais pas pourquoi je n'ai pas osé me lancer. J'avais peut-être peur que ça marche au final. Qu'il trouble ma vie millimétrée pour l'hédonisme le plus complet. Qu'il me renvoie à mes stupides attentes? Beau tu seras, sûr de toi, drôle mais classe. Comme si je n'avais pas fait d'entorses à la règle...

De toute façon ce qui est fait est fait. Enfin là ce serait plutôt l'inverse mais ça ne m'empechera pas de porter mon sac et de mettre du rouge à lèvres dessus. Comprendront ceux qui lisent les articles de fond dans les journaux (...).

De toute façon, j'ai vécu pendant quelques années ce que d'autres vivent bien plus tard et j'ai toujours fait tout à l'envers. Je connais enfin les joies des potes, des semaines où tu peux plus caser une lessive tellement on te propose de trucs. La saleté de porter les mêmes sous vêtements trois jours de suite. J'rigoleeeeeeeeu. Bref être tout le temps occupée revient à dire que je ne pense plus jamais. Plus d'introspections à n'en plus finir, de remises en question intempestives. Et puis une sérénité. J'aime tout.  l'été, l'automne, l'hiver, le printemps. Mes cheveux bouclés ne me hérissent plus le poil. Mes seins qui rétrécissent si j'arrête les pains au chocolat et mon ventre qui enfle si je recommence, je m'en tape.

Vous croyez que c'est l'effet Carla Bruni?

C'est quoi la frontière entre légéreté et facilité?

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En même temps, je ne perds pas mon temps dans les mondanités. Je vis juste au jour le jour, c'est pas si grave non?

J'ai définitivement reçu une éducation chrétienne. Fouettez-moi je pêche sans cesse. Même quand je donne mon mac do a un mec qui a la dalle, je me dis "ça va la ta petite conscience de bourgeoise qui fait gaffe à sa ligne? Avoue que tu t'es dit une fraction de seconde "allez ce sera ça de moins dans les hanches" trop facile". 

Et merde, personne n'est parfait et je dors toujours très bien.

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16 septembre 2008

La fille qui fantasmait sur un vieil homme

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La flemme me tuera les amis.

Pourtant c'est pas l'envie d'écrire qui me manque. Et puis tellement de choses à raconter.

Bon en fait pas tant que ça. J'aurais pu mais certaines sont mortes dans l'oeuf. Pauvre poussin.

De retour à Paris, prête à vivre six mois intenses. Intenses en restaurants, bars, cinés et fêtes diverses. C'est pas comme si je parlais de ma vie amoureuse qui est ma foi toujours aussi médiocre mais comme on dit: pazienza. Qui ne veut pas dire patience mais tant pis.  Donc oui tant pis si je ne trouve personne qui me fasse rêver, ma vie de célibataire futile et fuyante me convient pour le moment alors profitons-en avant que je n'ai des envies moins superficielles.

Je ne sais pas trop où je vais. Professionellement, sentimentalement, c'est la grande inconnue. Je ne fais rien pour concrétiser quoique ce soit. J'ai toujours aimé le flou. En attendant je m'active, un instant de répit pour penser ne me ferait sûrement pas de bien. Peut-être que le bonheur m'attend pas très loin et peut-être que je paierai pour lui avoir dit de revenir plus tard. J'ai le goût du risque. Ou la peur d'être déçue comme c'est le cas 9/10.

Comment ai-je fait dis moi pour rester si longtemps avec toi? Il faut que je sois coincée dans un appartement pour tomber amoureuse peut-être. Moi je préfère me dire que c'est parce que c'était lui.

TBC...

18 août 2008

L'Eté boutonnier

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Comme dit le proverbe, A visage boutonneux, corps de rêve...

Hier, j'ai décidé d'arrêter de me morfondre.

D'arrêter de me focaliser sur ces-innombrables- désagréments physiques qui ne me laissent pas de répit cet été.

Tout a commencé par un changement d'éclairage.

Ma peau de pêche parisienne s'est métamorphosée en une série d' imperfections sous les spots de mon habitation niçoise.

Refusant de croire que toute l'année je fus parcourue de toutes ces choses réservées aux adolescents, je courus regarder les reliques photographiques de ces derniers 365 jours. Quel ne fut pas mon soulagement quand je constatai avec ravissement que l'honneur était sauf. A part un ou deux jours par mois, ma peau ne souffrait pas d'importuns. Cela ne faisait donc que commencer ici.

Et ce qui au départ, n'étaient que deux trois bourgeons, somme toute assez inoffensifs se révélèrent par la suite de véritables armées de pustules.

Je déconne bien sûr, et même si c'était vrai, je n'irais certainement pas le déclarer sur ce présent blog.

Toujours est-il qu'à défaut d'être pustules, armées ils étaient bien.

Tous les jours plus nombreux, plus visibles. Grâce à dieu, seulement rouges et jamais blancs, ce qui m'a permis de jouer du subterfuge « moustique ». Mais je ne pouvais malheureusement pas me duper moi même.

Je crus même à un moment que c'était...la crise d'adolescence.

A 23 ans.

Je pensai aussi que c'était un retour de bâtons.

Pour avoir tant ri des pauvres camarades qui usaient du Roaccutane. Et qui aujourd'hui n'auront plus jamais la désagréable sensation de sentir quelque chose pousser sous leur peau.

Non pas que ça rende stérile, je parle toujours des boutons.

J'ai tout essayé, changer de crème solaire, ne plus mettre de crème solaire, ne plus me mettre au soleil, TOUT. Mais rien n'y fit, si un jour ça partait c'était pour mieux revenir en force le lendemain.

Je ne cessais de me lamenter, imaginant toute l'horreur d'une poursuite des hostilités à Paris.

Et puis hier soir, j'ai décidé d'arrêter d'y penser.

De prendre les choses avec humour et détachement.

Ce matin, Ô soulagement, ma peau était à peu près lisse.

Fière d'avoir enfin retrouvé un visage humain, je décide de sortir de ma prison de verre et d'aller à la plage! (pour la première fois en un mois).

Mais j'ai une piscine, suis pas tarée à ce point.

Bon d'accord, si j'avais pas de piscine, ce serait quand même ma première fois à la plage.

Un jour je parlerai ici du regard des autres.

Donc je m'installe gentiment savourant le retour de l'enfant sauvage à la société, appréciant ces petits grains de sables s'éparpillant dans mes yeux engendrés par cette petite grue de gamine italienne.

Me délectant d'une scène de ménage entre madame qui s'occupe des deux gosses toute seule pendant que monsieur téléphone comme par hasard à son bureau parce « qu'il bosse lui tu peux le comprendre ça? ».

Tout va bien jusqu'à ce que une fois en maillot de bain, je constate le glissement de terrain.

Ils se sont déplacés en masse vers mon ventre.

Ils se sont même démultipliés. Plus le même aspect, ils sont microscopiques mais répondent présent partout!

Ni une, ni deux, je me mets sur le dos.

Et prends rendez-vous chez le médecin pour demain.

Parce qu'aussi j'ai des nausées.

Vivement Septembre.

La grisaille, le froid, tout ça, qui aurait cru que ça me réussirait aussi bien.

Le sudisme, ça se perd vite les amis.

25 juillet 2008

Ceci n'est pas mon corps

ludivine_sagnier

Moins on en fout plus on est fatigué n'est ce pas.

Ca y'est je suis en vacances depuis un peu plus de trois semaines et le mot farniente prend vraiment tout son sens avec moi.

Après une semaine en Espagne plus ou moins active quand je n'avais pas la typhoïde (qui n'exagère pas n'est pas niçois), mes journées ici se résument à dormir, beaucoup, lire, énormément, manger, un peu trop par rapport à mes prévisions, nager et bronzer. Bon je me lave et tout, mais vous vous en fichez pas mal. Tout ça pour dire qu'on reprend vite les sales vieilles habitudes. Sauf qu'avant pour tout vous dire, j'nageais même pas. Donc là au moins j'ai un semblant d'activité physique. Et des fois je descends même à la ville pour poster des trucs.

Mais j'ai besoin de ce repos bien mérité après une année d'intense activité. Bon pas tant que ça en fait mais vu ce que je foutais du temps où j'étais sudiste, j'ai pas chômé à Paris.

Donc en une semaine, j'ai déjà lu 4 livres. Mon petit plaisir de l'été s'appelle Amélie Nothomb. Ne me demandez pas pourquoi, je suis incapable de la lire un autre mois que celui de Juillet. Un toc parmi tant d'autres. Cette année je me suis donc enfilé le dernier je crois Ni d'Eve ni d'Adam, Stupeur et tremblements pis Les Catilinaires.

J'ai même cherché ce que ça voulait dire mais j'ai déjà oublié.

J'ai préferé les deux premiers, c'était la première fois que je lisais des trucs d'elles autobiographiques et elle est vraiment très très drôle quand elle raconte ses aventures nippones.

Je crois qu'elle m'a donné envie d'aller au Japon.

Sofia Coppola avait déjà sérieusement préparé le terrain mais on s'en fout car dans la vie seul importe celui qui débouche la bouteille, pas celui qui s'est escrimé pendant un quart d'heure à rendre utilisable ce con de tire bouchon.

J'ai aussi lu le roman de Pascale Clark, dont je ne supporte plus la voix mais là comme c'était un livre hein évidemment ça allait. Bin c'est vachement bien, ça s'appelle "Tout le monde fait l'amour" et le personnage principal... n'est pas comme tout le monde. Autobiographique ou pas?

Enfin, j'ai lu le livre le plus abominable après "Memoriale" de Volponi. J'ai nommé "Quand plus rien n'aura d'importance" de Juan Carlos Onetti. Un style d'écriture difficilement supportable, et du sordide rien que sordide. Je suis sûre que c'est un chef d'oeuvre, j'ai toujours du mal avec les chefs d'oeuvre moi.

Voilà pour les lectures...mais j'ai aussi vu des films!

Et je suis devenue soporifique mais c'est l'été c'est pas grave personne ne lit les blogs de toute façon.

Ouais personne ne me lit en hiver non plus, je sais bien...

Sauf les espions.

Donc j'ai vu High Fidelity que j'avais lu et adoré l'été dernier et que j'ai prêté à Tania qui a adoré aussi et qui m'a prêté le film qu'elle s'est empressée d'acheter. Et j'ai trouvé la réponse à la question qui me laisse toujours sans voix, et qui est de la plus haute importance. Enfin un peu moins passé les 15 ans mais quand même.

Quel acteur tu trouves trop trop beau? (on double toujours les adjectifs pour ce genre de questions).

D'habitude, vraiment je vois pas.

Les Brad, George et autre Johnny ne m'ont jamais excitée plus que ça et donc rien ne me vient.

Des fois Javier Bardem mais j'y pense pas tout le temps.

Et Denny de Grey's anatomy qui ressemble beaucoup à Javier si on y pense bien.

Y a aussi Mark Ruffalo dans le genre pas moche.

Mais maintenant il y aura surtout John Cusack et son petit regard malicieux.

Comme tous les précédents il est pas beau, non, mais il a un petit quelque chose qui le rend très appréciable à mes yeux.

En plus dans High Fidelity, il fait que des classements. Des Top 5 de tout. Comme moi, même si je suis un peu plus listes que classement mais quand même je mets toujours les petites étoiles aux films que je vois.

Il est bien quoi John Cusack.

Christian Bale (hormis son sourire à la Meredith Grey) est bien lui aussi. Par contre Batman Begins ne casse vraiment pas trois pattes à un canard. Je préfère encore les Schumacher. Non je déconne j'ai vu aucun Batman en fait avant celui-ci mais tous les cinéphiles disent que Schumacher c'est la honte du Batman alors docilement je l'ai un peu répété toute l'année en disant que depuis Burton, Batman n'avait plus vraiment de raison d'être...

Donc je lis et je regarde des films, vous l'avez compris. Et je suis hyper bronzée, comme jamais je ne l'ai été. Mais j'ai fait une allergie et j'ai des boutons partout sur la tronche. Donc j'ai pensé sortir cagoulée mais légerement vêtue histoire de faire partager mon bronzage corporel mais finalement j'ai trouvé qu'il était plus sage de ne voir personne exceptée ma mère avant que ça ne passe. Car ça va passer, j'ai bon espoir. Et quant à l'allergie, à quoi me direz vous et je répondrais que je n'en sais rien mais chaque fois qu'un phénomène bizarre se passe chez moi je présume que c'est une allergie. Je n'oserais imaginer que l'acné fait son apparition chez moi à 22 ans passés. Ce serait un sacré coup de pute. Déjà que j'ai eu les bagues à 15 ans.

Parfois, quand j'en ai marre de lire ou de nager ou de bronzer, je fais l'arbitre.

Comme hier soir, quand ma grand-mère et ma tante sont venues nous voir.

-Flash Back-

Ma mère a deux soeurs. Une qu'elle déteste et l'autre dont elle s'est pas mal éloignée cette année et à qui elle reproche d'être la chouchou de leur mère (c'est celle-là qui est venue et pas la première,heureusement, sinon j'aurais pas du faire arbitre mais bouclier.)

Ma mère a aussi une mère qui est ma grand-mère. Moi, perso je m'entends bien avec elle parce qu'elle me kiffe. Au delà du fait que je sois la petite dernière et la moins con, je fais aussi de grandes études, je travaille dur, je demande jamais d'argent et je me plains pas. Ca elle aime bien.

Plus que ma mère qui travaille pas et qui est pas aussi joyeuse que moi parce qu'elle a perdu son mari dans des circonstances pas très sympathiques. Oui on ne perd jamais son mari dans des circonstances sympathiques mais y'en quand même des plus sympas que d'autres. Bref ma mère a des problèmes et ma grand-mère, elle aime pas les problèmes. Donc elle est pas top cool avec ma mère et elle dégaine les vannes plus vite que son ombre.

Ma mère elle en peut plus et ce soir, elle a décidé que ça allait péter...

Et moi je suis au milieu et j'ai un peu peur de prendre une balle perdue.

Donc ma mère pour bien les faire chier et parce qu'elle supporte pas les "convenances", elle décide de rien préparer à bouffer et si elles sont pas contentes "elles auront qu'à se commander des pizzas". Ce qui fatalement arrive. J'ose à peine proposer un petit verre de Muscat de peur de me faire fusiller. Soyons clairs, je suis du côté de Maman mais moi non plus j'aime pas trop les conflits parce qu'après je descends mon paquet de Marlboro Lights et j'ai mal aux poumons. Entre autres. Donc bon je suis cordiale mais distante. Et c'est tout un art.

De dire merci mais de ne pas sourire quand on vous offre des jolis p'tits hauts American Retro.

De répondre aux questions poliment mais de ne surtout pas en poser.

De dire non quand on me propose une promenade en prétextant avoir "des trucs à faire" quand on sait très bien que je suis en vacances pour un bon mois.

Des trucs dans ce style, vous voyez.

On passe à table et la tension est très palpable. Heureusement l'aiëule est aussi porté sur le vin que moi et elle n'a pas oublié la petite bouteille de rosé pour accompagner les pizzas. Je ne sais pas si c'est l'alcool ou Barbara Streisand qui a tout fait péter. Peut-être les deux mais je me souviens qu'à un moment ma tante et moi nous sommes regardées et c'était très clair "Putin on est pas rendues". Ma mère qui pleure et ma grand-mère qui fait sa tête de con, sale gosse qui dit tout le contraire de ce que ma mère a besoin d'entendre. Les deux arbitres qui essaient de calmer le jeu mais en vain, fallait que ça sorte.

Au final, je me sens sacrément soulagée. Le conflit est loin d'être réglé mais la boule dans le ventre est sortie. Je ne sais pas si ces deux là s'entendront un jour mais au moins je ferai plus tampon. Elles savent à quoi s'en tenir et je déclare mon oreille en état d'indisponibilité jusqu'à nouvel ordre.

Une famille de femmes, c'est tellement la merde.

Et encore c'était que les 4 disposant d'un cerveau autour de cette table.

En parlant de table, qu'est ce qu'on a bien bouffé en Espagne!

Je suis la reine des transitions.

Des tapas, que des tapas.

La tortilla avec ou sans jamon.

Les calamars avec ou sans aioli.

Les patatas bravas et leur sauce qui te met l'estomac en feu.

Les sandwich Jamon y Queso.

Mais la grande absente fut quand même l'ensalada Rusa.

Je regrette de ne pas t'avoir mangée, tu sais. Je ne sais pas quelle malédiction était tombée sur Valence pour que dans tous les cafés que nous essayâmes, aucun ne pût nous délivrer notre dû!

Pénurie d'oeuf? De Thon? De Mayo?

Ca a carrément gaché nos vacances (...)

Le thyphus.

Merde, la thypoïde à coté c'était de la gnognotte mais cette quête éffrénée de l'Ensalada Rusa, ça c'était quelque chose.

En parlant de quelque chose (...), ou même quelqu'un oserais-je, nous avons aussi rencontré des Italiens. Mais pas des Italiens comme les autres, laissez-moi vous dire.

Des Italiens qui s'la racontent pas.

Même pas un tout p'tit peu non, ils se la racontaient pas j'ai dit.

Même que A. quand il nous a fait son petit concert privé sur la plage au clair de lune, il voulait qu'on continue à parler l'air de rien pendant qu'il nous envoutait de sa guitare Jazzy.

Le ouf, comme si on avait autre chose à foutre que de l'écouter.

A. est beau, c'est donc un jazz man qui habite le plus beau village d'Italie et s'il m'a pas oubliée d'ici là, j'irai bien le visiter l'année prochaine. A. parle avec les mains, mais il se sent pas trop italien à ce qu'il dit. N'importe quoi.

P. lui a un rêve, "to give the life" et lui n'a vraiment rien d'italien sauf l'accent quand il parle anglais, oui ça oui.

Et il parle lentement,d'une façon extrêmement lente et incroyablement près (...), ce qui en aura gêné plus d'une du fait de l'espace vital non respecté. Mais on lui en veut pas à P., parce qu'il nous a valu un magnifique fou rire grâce à son pote Chazer.

Mais qui est ce chazer qu'il doit tout le temps rencontrer?

Pourquoi me regarde t-il bizarrement quand je lui demande qui est ce garçon au prénom étrange?

Parce que, meet Chazer veut en fait dire Each-O-ther.

Oh!

Tout comme pour certaines personnes que nous ne nommerons pas, Tabasco veut dire Pascal Obispo qui a tabassé (quand on veut parler trop vite voilà ce qui arrive).

Et Michel Alligot serait un mystérieux pseudonyme utilisé par Michel Denisot, mais peu de personnes sont dans le secret. Une seule à vrai dire, puis nous maintenant.

Il y aurait encore tant à dire sur ces vacances à trois qui ont fait mentir la rumeur qui dit que ce chiffre est synonyme d'embrouilles et de jalousie.

On a vu qu'à 4 ça se vérifiait bien mieux.

Cette soirée où deux insomniaques ont répértorié toutes les expressions du patois nordiste qu'elles ont entendu dans leur enfance, comme de vraies dépendues d'andouilles.

Cette rencontre surréaliste d'un poète argentin qui voulait à tout prix savoir si j'étais déjà sortie avec un noir.

Ce garçon présumé Américain au torse nu qui ne se séparait jamais de son ordinateur, sauf pour enlever son tee-shirt.

Ces anglais rencontrés le dernier soir qui ont osé proposer à deux françaises de boire une brique de vin blanc à 30 cts.

Et puis Abu, ce garçon clandestin qu'on espère croiser un jour dans les rues de Paris.

C'était tout ça, Valence.

On remet ça l'année prochaine , un peu plus au Sud peut-être.

7 juillet 2008

On était quand même bien quand on n'était pas grands

scarlettwoody

J'ai beau tout déchirer en ce moment, je suis d'humeur mélancolique ce soir.

Je quitte Paris demain et avec elle, l'homme du moment.

Je dois aller le voir ce soir. Je préfererais rester à paresser dans mon lit, pas très normal non?

Surtout que comme d'habitude, je vais passer un très bon moment.

Mais voilà, je ne peux m'empêcher de me retourner.

Quand ce n'est pas un mail, c'est un rêve qui m'empêche d'avancer. Enfin c'est surtout moi toute seule pour être honnête. En écrivant ces lignes, je me dis que ça suffit. J'ai été assez nostalgique, enervée, triste ou en manque pour passer à autre chose maintenant. Que ce soit avec lui ou pas, tu ne hanteras plus mon présent. Je ne serais peut-être jamais indifférente à ta personne car cela reviendrait à l'être à notre vécu mais en tous cas j'ai assez perdu de temps, je me suis assez donnée d'excuses pour tout faire foirer parce que ce n'était pas comme "nous". C'est "triste" d'être en attente comme ça me disait un ami tout à l'heure. Mais je suis pas en attente, je m'amuse! que je lui réponds. Ben ouais faute-de-mieux. C'est un point de vue...

16 juin 2008

Oh la biquette, on dirait Bambi!

AMBERAC

Un week-end presque parfait.

Mais juste parce que la perfection n'est pas de ce monde hein.

Arrivée samedi matin à A. petit bourg de 300 habitant au large d'Angoulême. Le trajet de Paris passe vite. Parce qu'on dort. Ma copine B. a cela de génial qu'elle ne semble pas connaître la susceptibilité. Ni la gêne. Ce qui a donné à notre arrivée à Montparnasse:

Moi - Oulala (baillement) je me suis couchée à 3H, ça t'embête si je dors dans le train?

Elle-rigole- J'allais justement de te demander la même chose, on se fera la conversation en arrivant hein.

Donc on a effectivement dormi comme des masses pendant 2h et on est arrivées à bon port carrément plus en forme. Son grand oncle, un vieux monsieur encore bien en forme, nous attendait à la gare et nous a fait une petite visite guidée d'Angoulême, que je n'imaginais pas si petite mais que j'ai trouvé mignonne avec cet univers de la BD omniprésent jusque sur les façades des immeubles à l'effigie de tel ou tel truc (grande connaisseuse de bd oui).

On arrive ensuite dans un charmant petit village, puis dans son adorable maison de famille qui nous abrîtera le temps du week-end. Un jardin avec un érable géant au milieu, où on peut poser un hamac l'été et bouquiner tout l'après-midi. Un potager avec tout ce que vous connaissez comme variété de fruits et légumes. Direct, on se jette sur les framboises, des rouges, des blanches, c'est trop bon. C'est mon nouveau rêve: avoir un potager. Mais qui dit potager ne dit pas Paris évidemment donc dit résidence secondaire. Bon ok, j'en ai même pas de principale pour l'instant mais moi aussi je veux ma maison de famille, rustique, solide, accueillant les parisiens fatigués pour quelques jours ou pour une seconde vie.

Les framboises étaient donc délicieuses. Puis un potager c'est tellement bien, que quand tu manges ta saucisse, l'oncle te dit "on prendrait bien un peu de ciboulette non?" et B. n'a plus qu'à courir dans le jardin pour en ramener quelques brins. C'est-y pas merveilleux ça?

Le temps étant clément en ce samedi après-midi, on enfourche les vélos pour une balade sur ces petites routes de campagne où en deux jours on a croisé personne. Enfin presque mais je parlerai de cette personne plus tard. Donc on roule, on roule, c'est plat, puis ça monte mais pas trop, on traverse des ponts surplombant de petites rivières qu'on-se-baignerait-bien-dedans-si-on-était-pas-en-Févrijuin. Et puis arrivées en haut d'une colline on repère notre oasis, un petite prairie où on sent qu'on sera trop bien allongées à papoter et à se faire bronzer l'air de rien.

Au bout de quelques minutes, je découvre que la lecture régulière de 20 minutes rend sérieusement parano. Un tracteur passe, je l'imagine s'arrêter, un paysan en sortir et nous décapiter à la serpe, puis nous violer (ou l'inverse mais la nécrophilie ça existe dans 20 minutes, c'est même courant). Je sens que B. me prend pour une folle mais qu'importe, moi j'ai vraiment peur. En plus on est en sous-tif, faut pas chercher le diable comme dirait les gens du coin. (trop mignons les provinciaux).

Bon finalement je me détends et après deux heures de parlotte, on est sérieusement bronzées (rouges commes des pivoines qu'ils diraient) mais à Paris on dit bronzées, on est pas dans la nuance. Puis vient une autre paranoia, sans paysan pervers. Cette fois-ci il s'agit de l'Allergie. Ben oui qui dit herbes folles, pucerons, guêpes, boas constructor dit aussi petits boutons qui apparaissent d'un coup d'un seul, et qui grattent.grattent.grattent. Désolée mais ne pensant plus qu'à ça, on reprend les vélos et on repart pour de nouvelles aventures.

B. me dit qu'elle connaît un coin super sympa au bord de la Charente pour se poser. Moi, qui rêve de voir de l'eau, un ruisseau, une flaque, un étang mais de l'eau. Je suis plus que partante. On prend un petit chemin qui s'arrête malheureusement au beau milieu d'un champ qu'on doit donc traverser à pied en poussant le vélo. Evidemment avant de partir j'ai pas pensé une seconde à prendre mon kit de survie en milieu hostile, à savoir des baskets et des fringues pourries! Non j'avais mes petites tropéziennes dorées, qui au final n'étaient plus que boue et source de douleur pour mes pieds en laissant entrer tous ces salauds de cailloux à chacun de mes pas. On arrive quand même au bout et là... Rien que d'y penser j'en frissonne (...)

Suspense

Au loin, notre première rencontre du week-end. Une pétrolette (à la campagne y'a pas de scooters) arrive dans notre direction mais s'arrête au bout du chemin (parce que c'est une petite fiotte qui ose pas traverser le champ). Il nous observe j'en suis sûre, il se demande qui il va buter la première. B. , fleur bleue, me dit que ça doit certainement être le propriétaire qui est pas content du tout qu'on ait massacré son maïs et qui nous prend peut-être pour des-gens-quaiment-pas-le-mac-do. Bon, il rebrousse chemin mais moi je suis plus du tout rassurée, alors la Charente elle attendra, je veux qu'on rentre à la maison. On commence donc à retaverser le champ et là la pétrolette (en fait c'était un tricycle à moteur) arrive dans notre dos, on se retourne et on le croise, il a une casquette à l'envers mais au moins 40 ans. Je crois voir de l'écume aux lèvres mais je suis pas sûre. En tous cas, il a pas l'air net. Je cours, au risque de signer l'arrêt de mort de mes tropéziennes, mais comme je tiens plus à ma vie hein. Il fait quelques tours et revient encore près de nous. Là je flippe à mort, je ramasse une grosse pierre coupante sous les quolibets de Betty qui persiste et signe en affirmant ,désinvolte, que c'est juste un mec du coin qui fait son Kéké. Ben voyons. Moi je vois plus le benêt du village qui trouve enfin une occasion de se dépuceler mais j'ai sûrement l'esprit tordu.

Toujours est-il qu'il semble définitivement parti et que B. insiste pour qu'on se pose quand même au bord de la Charente mais dans un endroit moins propice à notre disparition. En plus, j'te dis pas le bon plan, hop on les fout dans la flotte, avec un peu de chance demain y pleut, y a du courant et on nous retrouve jamais.

On se pose donc quelques instants au bord de l'eau puis j'ai trop envie de fumer et comme on est plus trop loin de la maison on décide d'aller chercher les clopes et d'y revenir après. Parce qu'un instant parfait sans clope, tu vois c'que je veux dire. En plus y'avait des cygnes, le coucher de soleil et tout c'était ouf. Au moment où on reprend les vélos et qu'on s'éloigne on recroise Gilbert et son tricycle qui nous regarde comme une bête affammée. Comme par hasard, on le voit s'arrêter à l'endroit où on était assises y a deux minutes. Certainement pour se masturber!

Une fois les clopes en mains, hors de questions que j'y retourne alors on part se balader ailleurs, à pieds. On croise un pré plein de vaches. C'est con mais c'est mignon quand même. Surtout les p'tits veaux, tout clair, couchés nonchalemment dans l'herbe ce qui me vaut cette phrase dont je serai longtemps moquée "Regarde comme ils sont beaux, tu trouves pas qu'on dirait des ptits lionceaux dans la savane?"...

Un peu plus loin, on croise un ragondin, que B. traque sans relâche et sans succès aussi. On passe par le cimetière du village. Me connaissant, c'était un peu étape obligatoire. Il n'y a que deux tombes avec des photos. Un frère et une soeur, morts à dix ans d'intervalle, à 18 ans. Ils voulaient peut-être aller à la ville mais on les en a empêchés? Je suis horrible en plus ça m'intriguait vraiment, leurs visages semblaient déjà tristes, fanés. Enfin on s'imagine des tas de trucs quand on connaît déjà l'issue.

Le soir, complétement crevée, on se couche avec les poules et je saute dans le lit haut haut haut, avec un matelas épais de 2 m (minimum) et je me dis que la campagne m'a gagnée, je renie Paris, j'veux pas rentrer. J'pense même plus au tricycle fou. Je vois juste ce calme qui me fait tellement de bien et ce beau paysage.

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Ma vie, mon oeuvre
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